Oriol Broggi dirige La Tempestat, l’un des textes les plus grands et magiques de William Shakespeare. Un retour à l'esthétique essentielle de La Perla 29 et au théâtre d’acteur, suivant la lignée de Le Roi Lear (2008) et Hamlet (2009, 2021), où le Teatre La Biblioteca accueillera les forces telluriques du Shakespeare.
Une tempête fait échouer Alonso, roi de Naples, son fils Ferdinand et Antonio, qui a usurpé le duché de Milan à son frère. La tempête fatidique a été provoquée par Prospéro, le légitime duc de Milan, qui vit en exil sur une île éloignée avec sa fille Miranda depuis longtemps. Le naufrage déclenche son plan de vengeance, qui joue avec l'amour et le désespoir, et qu'il a élaboré pour récupérer ce qui lui a été pris, en utilisant des pouvoirs secrets de la nature. Prospéro connaît les sciences occultes et sait contrôler les esprits de l'île, comme Ariel, qu'il a soumis à son service, ou le malheureux Caliban...
Ainsi commence l'une des histoires les plus grandes et les plus telluriques de William Shakespeare, la dernière en date et en maturité qui nous est parvenue. L'île sera le cadre de bouffons, de rois, de marins, d’amoureux, de nobles et de ivrognes, entourés de personnages qui ne vivent que dans la fiction tandis que celle-ci devient réalité sur la scène.
Texte
William Shakespeare
Mise en scène et espace scénique
Oriol Broggi
A partir de la traduction de
Jaume Coll Mariné
Avec
Xavier Boada
Babou Cham
Elena Tarrats
Eduard Paredes
Xavier Ripoll
Oriol Ruiz Coll
Lluís Soler
Jacob Torres
Ramon Vila
Lumières
Gina Moliné
Vidéo
Francesc Isern
Guitare
Marc Serra
Régisseurs
Marc Serra et Maria Molist
Fonctions techniques
Pau Montull et Pau Segura
Étudiant en stage (MUET)
Astrid García
Accueil du public
Eva Cartañà et Núria Ubiergo
Confection et sacrie
Alicia Lamelas
Une production de La Perla 29 et Grec 2025 Festival de Barcelona

À mes parents,J'ai été amené en 1993 à voir La Tempesté avec la direction de Peter Brook, à Avignon, et j'ai tellement aimé que j'ai décidé de consacrer ma vie au théâtre.
À la fin des Noces de Figaro, le Comte demande pardon à la comtesse et la musique accompagne le moment avec tant de délicatesse qu’il semble que tout soit possible et beau. À ce moment-là, le pardon et la réconciliation semblent possibles. Les voix s’élèvent et s’étendent pour donner lieu à quelque chose de plus grand, de plus fort. Je pense toujours que le vrai protagoniste de cette histoire est la comtesse, parce que sa musique est plus belle, subtile et merveilleuse, et parce que c’est elle qui pardonne. Un des gestes les plus courageux qui existe.
Le pardon et la réconciliation, et avec eux des personnages qui incarnent l’espérance d’un monde nouveau. Comme la Miranda, sur l’île perdue de La Tempestat, qui avec sa jeunesse et son regard ouvert sur le monde et tout ce qui y vit, frappe le cœur tourmenté de son père et lui apprend qu’un autre chemin est possible, au-delà de la vengeance et de la rancune. Cela arrive par surprise, comme toutes les naissances d’une chose nouvelle.
La force d'être libres, la condition ouverte, la question de savoir quelle sera la prochaine étape... la capacité de créer. Récupérer la liberté si nous l’avons perdue, la remplir de sens si nous l’avons usée, la laisser naître. C’est sans doute le grand défi de Pròsper.
Cette île magique nous la voyons comme notre espace de théâtre, infini et fantastique. Difficile de bouger et de commander. Et qu’est-ce qui nous met devant ce qui est le plus merveilleux : comment expliquer ce qui est le plus magique ? Le plus intangible ? Comment enseigner le monde que nous ne voyons pas directement ? Ce qui est caché derrière les mots, derrière les sentiments. Ce qu’on ne voit pas. Ce à quoi il n’est pas facile de croire. Qu’il reste derrière la réalité. Comment montrer un autre visage de notre monde et, avec elle, nos contradictions ? nos passions.
Sur l'île il y a Pròsper, il y a Ariel, il y a Caliban, le vieux Gonzalo – le fidèle et bon conseiller – Ferran et Miranda, qui avec son amour nous sauvent tous, le Roi Alonso, et les amusants Trinculo et Steffano...
Et les références constantes à la paix de cette île toujours imaginaire, où tout commence.
Le sentiment romantique qui peut nous sauver. Et un nouveau monde. Il apparaît sur la plage, à la limite de la mer.
Merci d'être là.
Oriol Broggi
Disponibilité
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Tel. 93 217 17 70
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Tel. 647 29 37 31
(a partir d'1h i 1/2
abans de la funció)