Passat el riu

J'imagine qu'une nuit je suis allé au théâtre, pour voir 'Passat el Riu', de Joe Dipietro. Et maintenant je rentre chez moi (Mediterranean House) et je pense, avec excitation, à l'histoire qu'ils viennent de me faire vivre. Je ne saurais dire exactement ce qui m'attire le plus chez Nick, le protagoniste de cette triste comédie, mais je sais que ses quatre grands-parents sont devenus des habitants de mon monde personnel. J'ai été pris avec eux. À travers eux. Parce qu'ils sont comme les miens. Mon monde : familier et méditerranéen, luttant dur, mais avec finesse, avec le monde nord-américain : libéral et anglo-saxon. Mes grands-parents, mes parents qui jouent le rôle de grands-parents pour mes filles, la famille, l'argent et le travail... J'aime le théâtre des grandes histoires. Celles qui sont, pour ce qu'elles racontent et pour leurs personnages, des lignes indestructibles qui touchent le cœur et l'estomac. Si, en plus, elles passent par la tête, elles me captivent longtemps. Et je m'en souviens.

Oriol Broggi