Sopa de pollastre amb ordi

De Arnold Wesker, Mise en scène de Ferran Utzet

Données
Du ma 13.02.18 au di 15.04.18
Durée
1h 40min

"La seule chose qui a pourri la société, c'est le progrès! Maudit progrès! Il nous bouleverse et nous convainc que tout va bien! Mais bien sûr... qui ose lutter contre le progrès?"

Synopsis

La manifestation antifasciste qui a eu lieu dans le quartier ouvrier londonien de East End en 1936 et le soulèvement anticommuniste en Hongrie en 1956 sont les deux événements historiques qui encadrent cette œuvre.

"Chicken Soup with Barley" raconte l'histoire d'une famille ouvrière, les Kahn, dans un monde en rapide évolution. La pièce montre comment le temps érode, lentement et implacablement, tout sur son passage. La perte progressive de convictions, de rêves et d'idéaux politiques, la passivité et la négativité face aux injustices sont présentées en parallèle avec la désintégration de la famille Kahn, de plus en plus fragmentée et divisée.

En suivant les vies de sept personnages qui ont autrefois combattu ensemble pour construire un monde meilleur, Wesker expose différentes positions vis-à-vis des idéaux et de la vie, mais en même temps, il crée un portrait de famille extrêmement émouvant et touchant vers lequel nous ressentons une identification et une tendresse immédiates.

Équipe artistique

Texte
Arnold Wesker
Mise en scène
Ferran Utzet
Version
Llàtzer Garcia i Ferran Utzet

Avec
Míriam Alamany
Màrcia Cisteró
Ricard Farré
Pol López
Maria Rodríguez
Josep Sobrevals
Lluís Villanueva

Scénographie 
Josep Iglesias
Éclairage 
Guillem Gelabert
Son 
Damien Bazin
Costumes 
Annita Ribera
Maquillage 
Àngels Salinas
Assistant à la mise en scène 
Mònica Molins
Conseillère en mouvement 
Marta Gorchs
Régie 
Marc Serra, Carles Algué et Paula Roto
Équipe technique 
Juan Boné et Arnau Planchart
Service d'accueil 
Núria Ubiergo et Mireia Colomer
Stagiaire au Théâtre El Timbal 
Rosa Maria Ordoñez
Photographie
ito Cels
Graphisme
Andrea Gusi
Collage 
Albert Cano

Une production de La Perla 29

Galeria imatges secundària (slide)
VIDÉO
Notes sur la création

J'ai vécu les événements d'octobre avec une double angoisse. L'une était collective : celle qui, combinée à l'enthousiasme et à l'émancipation, nous a fait rêver que oui, cette fois nous pouvions, que le moment était venu, que bientôt nous commencerions à construire un nouveau pays. Et l'autre était individuelle, secrète : celle qui me tenait éveillé la nuit en me demandant ce que cette œuvre au titre improbable, qui devait être présentée dans quelques mois à la Bibliothèque, expliquerait à mon peuple.

Je l'avais choisie il y a un an. J'ai été ému aux larmes par la façon dont Wesker décrit la perte des convictions politiques et individuelles. Il devient de plus en plus difficile pour moi de les maintenir forts, les idéaux, et la foi que j'ai en un monde meilleur ne tient pas toujours lorsque confrontée aux contradictions de la modernité. En même temps, je crois toujours que nous devons continuer à croire qu'un monde plus juste est possible, et que nous devons continuer à lutter pour que, peu à peu, ce monde de nos rêves devienne réalité. Peut-être est-ce pour cela que la pièce m'a tellement ému : parce qu'elle montre que le temps et la vie peuvent éroder cette illusion... Sans savoir exactement pourquoi, j'ai pensé qu'il était nécessaire de la représenter.

Mais l'automne est arrivé et l'histoire s'est accélérée. Dans le scénario révolutionnaire qui s'ouvrait dans le pays, tout changeait ! Quel genre de message la pièce envoyait-elle ? Les parallèles entre les événements décrits dans la pièce et ce que nous vivions étaient si grands que soudain je ne pouvais pas dire si les mots de Soupe de Poulet étaient la chaleur et la vigueur dont nous avions besoin pour avancer ou si, au contraire, ils généraient du découragement. Parce que la responsabilité de l'artiste implique également cela, n'est-ce pas ? Générer réflexion et énergie de l'intérieur, à partir de la militance avec la vie et la politique, et non seulement de la distance intellectuelle !

Nous sommes en 2018 et il semble qu'il se soit écoulé beaucoup de temps depuis octobre. Alors que j'écris ces lignes, à quelques semaines de la première, le nouveau pays n'est pas encore arrivé, et des personnes sont emprisonnées pour leurs idées. En prison ! Face à cette réalité si grave, terrible et absurde que je ne peux m'empêcher de dénoncer, tout devient fragile. Comme les personnages de Wesker, je suis envahi par la désorientation, et l'idée que la pièce pourrait envoyer un message clair d'encouragement ou de découragement me semble naïve. Au lieu de cela, je crois toujours que oui, elle doit être représentée, et elle doit être représentée maintenant. Et je pense savoir pourquoi : parce que le théâtre, quand c'est du vrai théâtre, peut nous faire sentir que nous ne marchons pas seuls.

Bonne représentation.

Ferran Utzet

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