Trau

Il y a quatre ans, nous avons présenté TRAU. Après 9 mois de création. J'avais déjà fait des spectacles de clown, avec énergie et folie, et la curiosité m'a poussé à vouloir créer un spectacle poétique, visuel. Envie d'essayer de nouvelles choses, et de pouvoir faire des erreurs. Nous l'avons créé avec la compagnie et avec la complicité de la famille (dédiée au monde des marionnettes). Une création lente. Je voulais enquêter et mener à bien un travail qui, en plus de faire rire un peu, émouvrait. Nous avons tourné dans le pays, et aussi en Chine. Et nous espérons continuer à tourner dans de nombreux autres endroits. Juste après la première, il y avait des gens ici qui trouvaient étrange que j'aie fait ce spectacle. "Pourquoi l'as-tu fait ? Si tu avais déjà la formule." Je suppose qu'ils s'attendaient à ce qu'à 27 ans et avec deux spectacles à mon actif, je continue juste à faire la même chose. Mais nous nous consacrons à cette profession pour nous sentir vivants, pour expérimenter, pour être curieux.

Je me souviens que ma mère est venue dans la loge juste après la première et a dit : il y a une Chinoise qui pleure et qui attend. Et nous y sommes allés. À Barcelone, ce sera la troisième fois que nous jouons là-bas. Juste après la première, nous nous sommes installés au théâtre Almería. Plus tard au Lliure de Gràcia. Maintenant à la Bibliothèque. Un espace où nous voulions jouer depuis longtemps. Nous avons découvert que si vous ne cessez jamais de piocher, les choses finissent par arriver. TRAU nous a présenté un nouveau monde, et beaucoup de nouvelles personnes. Par exemple, Love of Lesbian, qui après avoir vu le spectacle, m'a proposé de créer et de diriger une tournée pour eux. Et nous l'avons fait : "Miroirs & Mirages". Encore une fois avec la compagnie, avec la famille. Et nous sommes partis en tournée ensemble. Et plus tard Txarango, avec qui il s'est également passé quelque chose de similaire. C'est-à-dire, des choses que nous ne pouvions même pas imaginer, et qui finissent par nous arriver. Et maintenant, si vous le souhaitez, nous déconnectons du quotidien, et partageons un moment.

Guillem Albà